MAXHOSA est une marque sud-africaine de maille fondée en 2010 par Laduma Ngxokolo. Ses créations célèbrent les contrastes, les motifs et l’art du tricot, tout en mettant en lumière la beauté et la culture du peuple Xhosa.
Un favori d’une génération avertie, qui veut affirmer sa fierté sans forcément porter les imprimés de ses parents
- Vogue Runway
La collection automne-hiver 2025 rend hommage aux femmes, en particulier aux matriarches ancestrales du continent africain.
La présentation a eu lieu à Paris, dans le quartier iconique des Champs-Élysées, intégrée au calendrier officiel de la Fashion Week. Il faisait beau ce jour-là (un peu inhabituel pour Paris, haha). Nous étions le 8 mars – une date hautement symbolique pour présenter une collection inspirée par les femmes. À 8 h du matin, j’étais déjà sur place, prête pour cinq heures intenses de tourbillon en backstage.
Mon brief créatif était clair : commencer par capturer le travail de l’équipe maquillage, puis me concentrer sur l’équipe coiffure et l’ambiance générale des coulisses. Enfin, je devais conclure avec des photos soignées de la présentation finale des looks.
La journée a commencé dans un calme relatif – les équipes maquillage et coiffure s’installaient, installant miroirs et matériel. Les extensions et tresses étaient déjà en cours depuis l’aube, et c’est FOU le niveau de précision et de travail que ça demande pour préparer chaque modèle. Et puis… les mannequins sont arrivées. Et là, tout a changé. C’est devenu une tempête électrique vivante, un essaim créatif et un joyeux chaos – dans le bon sens du terme.
Les coulisses fonctionnent comme une chaîne de production à grande vitesse – ça parle fort, ça sèche, ça brosse. Chaque mannequin passe de poste en poste : maquillage, coiffure, habillage… jusqu’à la transformation finale. Chaque geste est précis : estomper, sculpter, superposer. Ensuite, place aux coiffures – tresses, ondulations, installations complexes. Puis les habilleuses prennent le relais, ajustant chaque bouton, chaque couture. Et enfin, les retouches de dernière minute – un peu de poudre, une épingle, une inspiration… avant de monter sur le podium.
C’est fluide, rapide, parfaitement coordonné – chacun connaît son rôle pour que chaque look soit impeccable une fois sur scène.
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Le lieu choisi pour la présentation correspondait parfaitement à l’univers de la marque. Le show a débuté avec la performance de XX Doe Boy, pendant que les modèles avançaient lentement vers le centre du salon. La musique ? Juste ce qu’il fallait. Trop souvent, les performances musicales prennent le pas sur le défilé lui-même, et l’ennui se lit vite sur les visages. Là, pas du tout. C’était équilibré.
Pour moi, il était essentiel de capturer à la fois l’ambiance globale et chaque look, toujours dans son contexte. Jamais isolément. Comment les modèles interagissent avec l’espace, comment le décor influence notre perception de la collection, comment le mouvement du défilé donne vie aux vêtements – c’est ce que je cherche à raconter à travers mes images.
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Je pense avoir capté l’essence de chaque service – du maquillage aux derniers pas sur le podium. Merci infiniment à toutes celles et ceux qui m’ont laissé slalomer entre les rangées (au moins 100 fois à l’heure !) et qui ont toléré mes flashs (je sais que c’est parfois agaçant 😅).
Mais je ne vais pas mentir : c’était un sacré challenge. D’abord, l’espace. Vraiment TROP petit. Trois équipes dans un espace qui n’avait jamais été pensé pour accueillir un backstage… il fallait être agile. Très agile. J’ai dû m’inventer des chemins, me faufiler, chercher des angles dans des coins improbables.
Ensuite, la lumière. Trois sources lumineuses différentes dans la même pièce : lumière naturelle des fenêtres (parfois un rayon de soleil agressif pile sur le visage), lumière orange basique, et lumière des miroirs. Mon flash a bossé comme jamais !
Dans ce genre de conditions, il faut être super bien préparée. Tout doit être réactif et compact. Pas d’assistant avec moi cette fois, et clairement pas l’endroit pour sortir un gros softbox. Mon set-up : “less is more” – un boîtier principal, un flash externe, et un iPhone sur perche pour la vidéo.
Shooter un show comme celui de MAXHOSA, c’est un vrai test d’endurance, de vitesse et d’instinct. Lumière capricieuse, espace limité, rythme effréné – tout y passe. Mais quand tu vois les images finales… quand chaque département, chaque détail, chaque émotion transparaît dans un seul cliché, ça en vaut la peine.
Un immense bravo à toute l’équipe qui a rendu ce show possible. Et si vous voulez voir la magie des coulisses, foncez voir les reels que j’ai créés pour la key makeup artist Porsche Cooper !
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Photography Sasha Zheinova
Key Makeup Artist Porsche Cooper
Hair Team TRESemmé South Africa
Backstage Fashion For Futures